On ne va pas se mentir, quand on commence un blog on le fait d’abord pour soi et puis rapidement, on aimerait que de plus en plus de personnes viennent le consulter, histoire de ne pas avoir non plus l’impression de ne parler qu’à son écran d’ordinateur. Pareil, quand on s’inscrit sur Instagram ou Twitter, au départ on est là pour voir ce qu’il s’y passe et puis on a vite envie d’avoir une petite communauté qui nous suit. Et hop cela devient vite la course aux statistiques de fréquentation, aux followers, aux like et aux RT. Pire, on devient moins spontané (que celui qui n’a pas fait une photo sur IG en pensant « Ah, ça je pense que cela a du potentiel de like » me jette le premier smartphone) et on se dit confusément que le nombre de personnes qui nous suivent est proportionnel à la qualité de notre production, que notre popularité 2.0 est le reflet de notre valeur.
Ça, c’est la dérive possible des réseaux sociaux et ce n’est qu’en prenant un peu de recul qu’on arrive à éviter ses écueils et à rester lucide malgré tout sur le décalage indéniable qu’il y a entre l’image dorée que nos blogueuses/youtubeuses/instagrammeuses préférées laissent transparaître sur leurs comptes et la réalité (à mon humble niveau par exemple, je vous épargne toutes les photos des soupes que j’avale les 3/4 du temps en hiver mais je ne résiste pas à partager un cliché dès que ma route croise celle d’un burger ;-))
C’est en partant de ce ras-le-bol de la fausse image que les réseaux sociaux donnent en créant une véritable pression de l’apparence et de la course à la popularité online qu’Essena O’Neill a poussé un gros coup de gueule cette semaine. Et ce n’est pas parce que la miss est aigrie de ne pas être assez adulée sur le web, bien au contraire elle fait plutôt partie de la caste des « influenceurs ». A 18 ans, cette jolie blonde a tout pour elle : un corps de rêve et plus de 700 000 followers sur Instagram. Mais tout cela n’est finalement peut-être pas un gage de bonheur et l’Australienne a décidé de mettre les pieds dans le plat en effaçant son Tumblr, son Snapchat et en réécrivant toutes les légendes de ses photos de rêve sur IG avec un nouveau mot d’ordre « Les réseaux sociaux, ce n’est pas la vraie vie ».
Ici, elle explique qu’elle a fait plus de 100 essais avant de réaliser LE bon cliché qui lui apporterait l’approbation de ses followers. Là, elle dévoile l’envers du décor en précisant qu’elle a été payée par une marque de fringues pour porter leur robe. Là, elle précise qu’elle a bien fait attention de bomber le torse pour mettra sa généreuse poitrine en avant, tout en étant très vigilante au sujet de l’écart entre ses cuisses… Et surtout, elle insiste sur le fait que malgré tout ça, elle ne se sentait pas plus jolie ou plus sûre d’elle, bien au contraire, et qu’elle avait juste de plus en plus la pression.
Bref, elle a désormais pour ambition sur son nouveau site de mettre en garde contre les réseaux sociaux qui peuvent faire plus de mal que de bien si on se laisse trop happer, elle qui ne souhaite plus être définie par le nombre de likes et de followers associés à ses comptes. Et même si on n’est pas prêts de décrocher de notre compte IG pour autant, j’avais envie de saluer ici sa démarche car un peu de recul ne fait pas de mal : une initiative assez rafraîchissante à l’heure où nos rapports aux médias sociaux peuvent effectivement devenir parfois un peu névrosés 😉
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Et sinon, parlons un peu food, cela faisait longtemps 😉 Je ne sais pas si vous êtes au courant mais Ikea va poser ses valises dans le marais le 14 et le 15 novembre avec une épicerie éphémère baptisée Mums où il sera possible de participer à des workshops (à réserver via le compte Instagram de Fricote Magazine une semaine avant l’événement) pour devenir par exemple un pro de la photo culinaire ou de faire le plein d’aliments plébiscités par l’enseigne suédoise (à vous les hot dogs et les boulettes). Personnellement, j’envisage déjà de faire des stocks de cinammon rolls 😉
Mums épicerie by Ikea
16 rue Saint-Merri 75004 Paris
De 9H à 20H
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Et on termine avec un autre chouette événement qui aura lieu sur Paris le week-end du 14 et 15 novembre : la deuxième édition du Happy Happening. J’avais adoré l’année dernière le concept de ces deux jours dans l’esprit des conférences Ted où 50 invités vont venir partager un bout de leur parcours : des perspectives originales, des personnalités inspirantes, des points de vue qui vous donnent des clés pour penser autrement, j’étais vraiment ressortie reboostée de cet événement à l’initiative d’Au Féminin et My Little Paris. Au programme cette année ? Des interventions de la coach Lucile Woodward, de l’écrivain David Foenkinos, de l’humoriste Nadia Roz ou encore de la blogueuse Eléonore Bridge… Très prometteur !
Pour le programme complet, c’est par là
Et pour réserver votre ticket, c’est par ici
Happy Happening
Carreau du Temple
4 rue Eugène Spuller
75003 Paris